Le calcul de l’impôt en EURL : un enjeu majeur pour les entrepreneurs

Vous êtes à la tête d’une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et vous vous interrogez sur le calcul de l’impôt ? Cet article vous propose un tour d’horizon complet sur cette question cruciale pour la pérennité de votre entreprise. Nous aborderons les différentes options fiscales, les modalités de calcul et les obligations déclaratives.

Les options fiscales en EURL

Le régime fiscal de base d’une EURL est l’Impôt sur le Revenu (IR), appliqué aux bénéfices réalisés par l’entreprise. Toutefois, il est possible d’opter pour l’Impôt sur les Sociétés (IS) si le gérant souhaite dissocier sa fiscalité personnelle de celle de son entreprise. Cette décision doit être prise lors de la création de l’EURL ou dans les trois mois suivant le début d’exercice, et doit être renouvelée chaque année.

Calcul de l’impôt en fonction du régime fiscal choisi

Sous le régime de l’IR : Les bénéfices sont directement intégrés à la déclaration des revenus du gérant associé unique, et soumis au barème progressif de l’IR. La formule utilisée pour calculer le montant à déclarer est la suivante :
Bénéfice imposable = Chiffre d’affaires – Charges déductibles
Il est important de noter que certaines charges ne sont pas déductibles, comme les dividendes versés aux actionnaires ou les amendes fiscales.

Sous le régime de l’IS : L’EURL est soumise à l’impôt sur les sociétés. Le taux d’imposition dépend du montant du bénéfice réalisé :
– 15% pour les bénéfices inférieurs à 38 120 €
– 28% pour la fraction de bénéfice entre 38 120 € et 500 000 €
– 33,3% pour la fraction de bénéfice supérieure à 500 000 €
Le calcul s’effectue ainsi :
Impôt sur les sociétés = Bénéfice imposable x Taux d’imposition

Déclaration des revenus et obligations fiscales

En EURL, le gérant associé unique doit remplir plusieurs obligations fiscales :

– La déclaration annuelle des résultats (liasse fiscale), qui retrace le chiffre d’affaires, les charges et le résultat de l’exercice. Sous le régime de l’IR, cette déclaration doit être jointe à la déclaration personnelle des revenus du gérant.

– Le paiement des cotisations sociales, calculées en fonction du bénéfice réalisé et du statut social : travailleur non salarié (TNS) ou assimilé salarié.

– La déclaration et le paiement de la TVA, si l’EURL est soumise à la TVA. Les seuils d’exonération et les modalités déclaratives varient en fonction du régime de TVA appliqué (régime réel simplifié, régime réel normal).

Conseils pour optimiser la fiscalité de votre EURL

Plusieurs leviers peuvent être activés pour réduire le montant de l’impôt en EURL :

– Choisir le régime fiscal le plus adapté à votre situation : IR ou IS. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un expert-comptable pour bénéficier de conseils personnalisés.

– Veiller à déduire toutes les charges éligibles : frais professionnels, amortissements, provisions…

– Penser à la rémunération du gérant sous forme de dividendes plutôt que de salaire, car les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) moins élevé que l’IR.

– Utiliser les dispositifs fiscaux disponibles, tels que le crédit d’impôt recherche (CIR), le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) ou encore le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI).

Le calcul de l’impôt en EURL est un enjeu majeur pour les entrepreneurs. Choisir le bon régime fiscal, respecter ses obligations déclaratives et optimiser sa fiscalité permettent d’alléger la charge fiscale et ainsi favoriser le développement de son entreprise.

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